a-foetoprotéine (AFP) est une protéine naturellement produite par le foie et le sac vitellin du fœtus en développement. Le taux d’AFP diminue peu après l’accouchement. Le dosage de l’AFP est réalisé pour aider à diagnostiquer certains troubles du foie, certains cancers et surveiller la réaction au traitement (cancer primitif du foie, cancer du testicule et cancer de l’ovaire) et également vérifier si les cancers ont réapparu après le traitement (récidive).
L’AFP détient un grand rôle dans le diagnostic prénatal de spina-bifida et plusieurs autres malformations congénitales.
Le suivi de valeurs d’AFP en corrélation avec d’autres tests de laboratoires peut conduire à la découverte précoce d’une malformation congénitale.
Les valeurs non pathologiques pour un adulte en bonne santé, sont de 0 à 10 ug/L et les valeurs pour une femme enceinte (28-32 semaines) sont plus petites que 500 ug/L, les femmes enceintes avec des valeurs plus grandes que 600 ug/L, dans un pourcentage de 98 % ont un risque de donner naissance à un enfant avec des malformations congénitales.
Les nouvelles recherches dans ce domaine nous indiquent les valeurs de références suivantes :
· valeurs plus grandes que 15 ug/L ont été trouvés chez 80 % des cas de cancer de testicules
· valeurs plus grandes que 20 ug/L ont été trouvés plus de 90 % des cases du cancer primitif du foie (carcinome hépatique)
· valeurs plus grandes que 20 ug/L sont observés aussi en régénération hépatique après les hépatites aiguës et chroniques.
En dynamique l’AFP peut être utile dans le cas de traitement du cancer.
Valeurs élevées ont été observés aussi dans certaines maladies non – cancéreuses comme : fibrose cystique, syndrome Down.
Une corrélation entre les valeurs de : AFP et GOT, GPT et GGT aident beaucoup à déterminer le diagnostic de carcinome hépatique.
Antigène carcinoembryonnaire (CEA) est une protéine qu’on détecte normalement dans le tissu d’un fœtus en développement. Le taux d’ACE dans le sang diminue après l’accouchement. On observe habituellement l’ACE en petite quantité dans le sang de la plupart des personnes en bonne santé. On peut faire le dosage du CEA pour aider à diagnostiquer certains cancers et surveiller la réaction au traitement.
Le CEA a un rôle très important dans la chirurgie des cancers digestifs et spécialement dans le cas du cancer colorectal.
CEA est très important pour le dépistage de récidives postopératoire dans les premières deux ans suivant la chirurgie. Un indicateur pour les récidives, est une croissance de 5 ug/L par rapport aux valeurs du CEA postopératoire ce qui indique un grand risque de récidive.
Des valeurs fréquemment élevées pour le CEA ont été observées aussi dans les cas de carcinomes pancréatiques (plus grande que 40 ug/L), gastrique, de cavité buccale, œsophage et l’intestine grêle. Même un processus inflammatoire de ces organes peut donner des valeurs légèrement élevées.
Les recherches récentes ont prouvé un possible rôle diagnostique dans d’autres cancers comme :
· carcinome pulmonaire : dans 73 % les valeurs sont élevées, 90 % dans les carcinomes avec cellules squameuses, 88 % dans les adénocarcinomes, etc.
· dans le cancer mammaire, les valeurs de CEA sont plus élevées dépendant de l’état d’évolution du cancer.
Valeurs de références :
Les valeurs normales pour CEA sont entre 0-3.5 ug/L pour les personnes non-fumeur et jusqu’à 5 ug/L pour les fumeurs. Les valeurs plus grandes que 20 ug/L sont une certitude pour le processus malin.
L’antigène tumoral 125 (CA 125) est une protéine produite par diverses cellules, en particulier les cellules cancéreuses de l’ovaire. On en détecte une quantité infime dans la plèvre, le péricarde et le péritoine des adultes en bonne santé. On peut faire le dosage du CA 125 pour vérifier la réaction au traitement du cancer de l’ovaire et vérifier si le cancer de l’ovaire a réapparu après le traitement.
Les valeurs sériques du dosage CA 125 sont utiles pour un dépistage et par la suite au suivi de l’Évolution de la maladie chez les patients souffrant d’un cancer ovarien épithélial invasif.
Les Études immuno-histochimique ont montré que le CA 125 n’est pas présent dans l’ovaire adulte sain, mais il se trouve en quantité très grande en adénocarcinomes ovariens, le niveau sérique est directement lié avec la régression, la stabilisation ou progression de la maladie (de cancer), c’est très utile dans le dépistage du cancer d’ovaire et pour le suivi de traitement chirurgical, radiothérapie ou chimiothérapie.
Les valeurs sériques :
Une valeur plus grande que 35 U/ml pour le CA 125 doit être suivie absolument d’une biopsie d’ovaire pour un diagnostic de cancer ovarien
Une augmentation continue des valeurs du dosage de CA 125 peut être associée à des affections malignes et a une faible réponse au traitement
Une diminution des valeurs du dosage de CA 125 peut indiquer une réponse favorable au traitement
Une augmentation de CA 125 passager a été observée dans le cas de cycle menstruel
Une augmentation continue des valeurs du dosage de CA 125 peut être associée aussi dans d’autres affections malignes, par exemple : cancer du foie, du pancréas, du poumon, de l’utérus et des seins.
Le cancer du pancréas est dans plus de 90 % des cas un adénocarcinome. Il représente la cinquième cause de décès par cancer dans les pays industrialisés. CA19-9 est parmi les premiers anticorps monoclonaux utilisés comme marqueurs tumoraux. Il permet un bon diagnostic différentiel entre le cancer du pancréas et une pancréatite. Il a une bonne spécificité pour les cancers du tractus gastro-intestinal, et en particulier des carcinomes pancréatiques. Son dosage est souvent associé À celui de l’ACE, qui permet une augmentation de la sensibilité de 95 %. Il présente un intérêt dans le diagnostic et plus important encore, le suivi clinique et thérapeutique des cancers colorectaux (après la chirurgie).
Des recherches dans le domaine nous indiquent que :
· des patients avec des pancréatites malignes enregistrent des valeurs plus grandes que 500,0 U/ml pour plus que 50 % de cas et des valeurs comprises entre 37,0 et 500,0 U/ml pour les autres cas;
· valeurs plus grandes que 500,00 U/ml ont été trouvés dans 24 % des cas d’affection maligne rectocolique et valeurs de 60-500 U/ml pour 36 % de cas;
· des valeurs comprises entre 60-240 U/ml ont été observées dans d’autres affections malignes comme : cancer gastrique (23,6 %), cancer hépatique (35 %), cancer mammaire (6 %) et cancer pulmonaire (5,2 %).
Valeurs normales < 37 U /ml
Variations pathologiques :
· Augmentation Ag circulant associé aux tumeurs digestives (gastro-intestinales)
· Cancer du pancréas 85 %
· Cancer du côlon 60 %
· Cancer estomac 90 %
· Cancer ovarien 80 %
· Cancer glandulaire 30 %
Affections non cancéreuses : cirrhoses, hépatites virales, pancréatites, lithiases biliaires.
Les résultats du dosage CA 19-9 ne devraient pas être interprétés comme preuve absolue de la présence ou de l’absence d’une affection maligne. Chez les patients atteints d’un cancer confirmé ou chez lesquels on suspecte un cancer, d’autre test et procédures doivent être pris en considération.
L’antigène tumoral 15-3 est une protéine produite par diverses cellules, en particulier les cellules cancéreuses du sein. On fait le dosage du CA 15-3 pour vérifier la réaction au traitement du cancer du sein et vérifier si le cancer du sein a réapparu après le traitement.
Des études expérimentales ont montré que les concentrations en CA 15-3 sont fréquemment élevées chez les patients atteints d’un cancer du sein. Ces études ont suggéré que le dosage CA15-3 pourrait avoir un intérêt clinique dans la surveillance de la réponse des patients en cours de traitement, car l’augmentation et la diminution des concentrations en CA 15-3 étaient liées respectivement avec la progression et la régression de la maladie. D’autres études publiées ont suggéré que l’augmentation des concentrations en CA 15-3 chez les patientes à risque concernant la récidive d’un cancer du sein après thérapie primaire pourrait indiquer la récidive de la maladie avant sa détection clinique.
Les valeurs non pathologiques sont en bas de 31,3 U/ml.
Dans les cas d’affections malignes du sein, les valeurs sont reparties de la manière suivante :
· pour le stade I de la maladie, seulement 9,1 % des cas ont des valeurs supérieures à 31,3U/ml (valeurs comprises entre 31,3 et 60 U/ml);
· pour le stade II de la maladie, 35 % de cas ont des valeurs comprises entre 31,3 et 120 U/ml;
· pour le stade III de la maladie, plus que 40 % ont de valeurs plus grandes que 31,3 et parmi ceux-ci 24 % ont de valeurs plus grandes que 120U/ml.